Ce document de la PSC (Prévention Suisse de la Criminalité) met en lumière les mécanismes de la fraude à l’investissement en ligne et fournit des conseils pour s’en prémunir. Il s’articule autour de cinq phases distinctes qui illustrent la progression de l’escroquerie.
Phase 1: L’appât
L’objectif principal des escrocs est d’attirer l’attention des investisseurs potentiels en utilisant des publicités en ligne, des appels non sollicités, les réseaux sociaux et même les plateformes de rencontre. Leur but initial est de piquer votre curiosité pour un nouveau produit de placement et d’obtenir vos coordonnées. Ils utilisent des sites web d’apparence professionnelle avec des témoignages falsifiés pour gagner votre confiance.
Phase 2: Le premier contact
Un faux courtier vous contacte et vous propose d’investir une petite somme « pour essayer ». Vous avez accès à un compte en ligne qui affiche des rendements artificiellement gonflés pour vous inciter à investir davantage.
Phase 3: La relation de confiance
Encouragés par les faux rendements, vous développez une confiance envers le courtier qui vous manipule subtilement pour vous éloigner de vos conseillers financiers traditionnels. Les escrocs peuvent même ouvrir un compte de cryptomonnaie en votre nom, auquel ils ont également accès.
Phase 4: Le versement supplémentaire
Lorsque vous souhaitez retirer vos gains, des obstacles surgissent, comme des taxes soudaines ou des crashs boursiers fictifs. Le courtier exerce une pression croissante pour vous convaincre d’investir encore plus afin de « sauver » votre investissement.
Phase 5: La prise de conscience
Vous réalisez que vous avez été victime d’une escroquerie et que vous ne récupérerez jamais votre argent.
Le document met en garde contre la promesse de gains rapides et faciles, soulignant qu’il s’agit d’une illusion. Il est essentiel de se méfier des offres trop alléchantes et de vérifier systématiquement l’autorisation des prestataires financiers auprès de la FINMA. Il est également crucial de ne jamais partager ses informations bancaires ou donner accès à son ordinateur à des inconnus.
En cas de fraude avérée, il est impératif de contacter immédiatement la police et sa banque. Le document souligne également que tout contact ultérieur de la part d’un détective privé, d’un avocat ou d’un procureur est probablement une tentative d’extorsion supplémentaire.